Dans son oeuvre, Howard Phillips Lovecraft a posé les fondements d'un univers immense et terrifiant, qui n'a pas manqué d'inspirer de nombreux créateurs, aux premiers rangs desquels ses propres amis. Ces créations continuent encore aujourd'hui de fasciner et d'inspirer…
Cette rubrique est réservée aux textes qui sont proposés à la publication définitive en rubrique “Nouvelle”. Tous les membres inscrits sur le forum peuvent proposer des oeuvres. Pour ce faire, la procédure est la suivante :
* se brancher en Wiki (il faut au préalable s'être inscrit et recevoir un password) et insérer ici le texte en format .pdf. Tous les genres de l'imaginaire, lovecraftien ou non, sont acceptés. Les textes soumis ne doivent pas dépasser 20 pages au format A4 et devront avoir été préalablement corrigés ( avec le correcteur orthographique de votre traitement de textes). L'auteur résume en quelques phrases le scénario de l'histoire et place cette présentation succinte après le titre.
* retourner dans le forum et se rendre en “Atelier d'écriture” pour signaler qu'une nouvelle est proposée en Wiki.
* Les membres réagissent en “Atelier d'écriture” pour décider si le texte sera publié ou non. Passé un délai de deux mois, selon le nombre de réactions positives ou négatives, le texte rejoindra ou non la rubrique “Nouvelles” du site.
* L'admin ou le modérateur peuvent à tout moment retirer un texte si celui-ci comporte des aspects illicites ou choquants (injures personnelles, pornographie, incitation à la haine envers une communauté ou une ethnie etc…).
Ces textes ont été écris à “plusieurs mains”, c'est-à-dire plusieurs auteurs. Le principe est simple : un auteur débute la nouvelle en proposant sa première partie, un second enchaîne en respectant les détails (noms, lieux, etc.) mais poursuit en modifiant l'intrigue selon son imagination. Les suivants continuent jusqu'à celui qui écrit la “chute” de l'histoire. Ce procédé est proposé à tous ceux qui s'inscrivent sur le forum du site en “Atelier de création”.
* Ils reviendront, par Thibaut Brix, Delapore, KADATH et Maeander * Horreur à New York, par Pierre de Beauvillé, KADATH et Charles D. Ward
“Pouvez-vous me décrire cet œil, comment se présente t-il ? C’est un œil unique, docteur, il est grand, il occupe presque tout l’écran et il… il m’observe dès que j’éteins l’ordinateur ! Un ordinateur peut-il être hanté ? Et si ce n'était pas uniquement cette machine, mais le monde entier, surveillé par… qui ?…”
“Un matin plus gris que d'habitude. Un train maussade où je m'endors collé à la fenêtre sale de ce moyen de transport qui n'a jamais autant justifié son qualificatif de “commun”! Et puis le monde onirique remplace ces images grises par quelques instants fantastiques… Cela donne une idée au réveil, cela donne une nouvelle écrite “dans la tête” qui me permet d'oublier celle de mon directeur… Cela donne Souvenirs à vendre… Vous voilà les juges de ce délire matinal… Ce texte se situe dans un ensemble de nouvelles qui s'appellera un jour Le Cycle du Ghorl Nigral puisque ce livre maudit est le trait d'union de tous ces textes.”
* Le livre
“Un livre c'est tout un monde qui s'ouvre à vous dès la première page. Mais si ce livre recèle une connaissance maudite qui en fait un objet dangereux… Le livre devient une porte vers ailleurs, ce qui n'est pas forcément sans risque !”
“Des univers se côtoient sans jamais se rencontrer. Parfois certains lieux, un simple objet peut servir de passerelle. Attention ! Eteignez la lumière et allumez le projecteur, voici un film ancien qui va vous faire voyager d'une façon TRES particulière.”
* Azathoth
Azathoth est un fragment de roman que Lovecraft a commencé en 1922. Il n'alla pas plus loin que deux paragraphes. Le fragment fut publié pour la première fois en 1938 dans l'ouvrage Leaves II. J'ai rêvé assez immodestement de finir ce fragment sous forme de nouvelle et non plus de roman. Le ton très dunsanien de ce fragment m'a conduit à écrire un pastiche de Lord Dunsany (ou un pastiche des pastiches dunsaniens de HPL, comme on voudra). Mais au final, je n'ai pu m'empêcher de changer le concept d'Azathoth, plus adéquat au Mythe de Cthulhu. C'est donc une “curiosité” à plusieurs égards. Je n'aime pas parler “d'hommages” - c'est une notion dont trop de pasticheurs ont abusé quant ils ont “fait” du Lovecraft. Non. Juste l'envie de terminer ce qu'il avait commencé et dont il aurait pu être satisfait s'il était encore parmi nous.“
“Difficile de parler de cette nouvelle sans en déflorer le sujet - qui repose justement sur la surprise finale. Disons seulement que cette nouvelle m'est venue à l'idée en songeant à un élément biographique de Lovecraft. Ce n'est donc pas un récit d'horreur à proprement parler mais plutôt d'un florilège ironique de certains de ses textes que j'ai achevé par une anecdote authentique de Paul Cook, l'un des premiers amis de HPL (et qui, à la différence de bien d'autres, l'a approché physiquement). Bref, ne voyez dans ce texte non pas un ambitieux pastiche du Mythe de Cthulhu mais ce que je définirai comme une charmante fantaisie - un peu de ces textes mineurs que l'on peut lire de HPL dans Night ocean. Mort aux shoggoths ! Et place à un peu de ce mélange d'humour et de sensibilité qui était aussi la marque de la vie de Lovecraft !”
“J'ai toujours été fasciné par un cauchemar de Lovecraft rapporté par lettre à son ami Clark Ashton Smith, cauchemar qu'il n'a jamais concrétisé dans une nouvelle. August Derleth l'a fait dans Frères de la nuit, mais j'ai estimé que l'on pouvait en soutirer un autre type de récit, plus proche de HPL. Mais comme le cauchemar de HPL restait nénuleux pour un développement, j'ai songé à un récit inachevé de Clark Ashton Smith, L'étoile infernale, pour donner une consistance au rêve de Lovecraft. Voici donc - à leur insu et contraire à leur gré - une collaboration HPL-C.A. Smith ! En espérant que le lecteur ne m'en voudra pas de m'être tant inspiré de ces deux maîtres du fantastique…”
* La cérémonie de l'innommable
“L'une des créatures de HPL qui m'a le plus intriguée est Shub-Niggurath. En un sens, Lovecraft le (la ?) citait souvent dans presque tous les récits du mythe. Pourtant, il ne lui a jamais - au grand jamais - consacré une nouvelle. Disons le tout net : c'est l'entité lovecraftienne la moins cernée par son auteur, contrairement à Cthulhu dans L'appel de Cthulhu, ou les Fungi de Yuggoth dans Celui qui hantait les ténèbres. Il apparait que les commentateurs de Lovecraft l'ont assimilé au bouc du Sabbat, mais cela ne nous apprend pas nécessairement grand chose de plus (qui sont par exemple ses fameux “mille chevreaux” ?).
J'ai rédigé ce texte en 2008. Afin de ne pas choquer le lecteur, et conformément aux règles du site, j'ai quelque peu retouché le final originel pour ne pas heurter les adolescents pré-pubères. Je reste persuadé que la version initiale était plus pertinente (après tout, Lovecraft était un puritain pudibond pour qui le summum du péché était de s'avaler un bon scotch, et si on veut réellement parler d'“horreurs innommables”, il faudrait être conséquent avec l'évolution des ans… et des moeurs). Mais dura lex sed lex” comme on dit : la loi est dure mais c'est la loi.
* Les cauchemars d'Arthur Clinton
“Quelques années après les événements qui se sont déroulés dans la nouvelle A travers les portes de la clé d'argent, Le jeune Arthur Clinton est présenté par son ami Gerald Foster à Randolph Carter en son manoir de la Nouvelle-Angleterre. Ce dernier le convie à un étrange cérémonial. Clinton, malgré son scepticisme foncier à l'encontre de toute forme de mysticisme, accepte l'invitation. Il ne sait pas encore qu'il va bientôt devenir un instrument essentiel dans les mains de ce si énigmatique personnage.”
“Le groupe français Magma joue la musique de l'Univers ! Mais à manier ainsi des forces cosmiques qui dépassent l'humanité, ne risquent-ils pas de réveiller les horreurs insondables à l'affut d'une brêche, derrière la musique ? Mon premier pastiche lovecraftien “sérieux” ; j'espère qu'il récoltera vos suffrages (si oui, je demanderais bien en plus une “rallonge” d'1 page ou 2 pour la 6e partie sensée être le clou de la nouvelle, mais que j'ai écourté pour ne pas trop dépasser le quota de 20 pages exigé).”
Règlement à partir de février 2013 Cette rubrique est réservée aux textes qui sont proposés à la publication définitive en rubrique “Nouvelle”. Tous les membres inscrits sur le forum peuvent proposer des oeuvres. Pour ce faire, la procédure est la suivante: a) se brancher en Wiki (il faut au préalable s'être inscrit et recevoir un password) et insérer ici le texte en format .pdf. Tous les genres de l'imaginaire, lovecraftien ou non, sont acceptés. Les textes soumis ne doivent pas dépasser 20 pages au format A4 et devront avoir été préalablement corrigés ( avec le correcteur orthographique de votre traitement de textes). L'auteur résume en quelques phrases le scénario de l'histoire et place cette présentation succinte après le titre. b) retourner dans le forum et se rendre en “Atelier d'écriture” pour signaler qu'une nouvelle est proposée en Wiki. c) Les membres réagissent en “Atelier d'écriture” pour décider si le texte sera publié ou non. Passé un délai de deux mois, selon le nombre de réactions positives ou négatives, le texte rejoindra ou non la rubrique “Nouvelles” du site. d) L'admin ou le modérateur peuvent à tout moment retirer un texte si celui-ci comporte des aspects illicites ou choquants (injures personnelles, pornographie, incitation à la haine envers une communauté ou une ethnie etc…).
Ici les membres inscrits sur le forum peuvent laisser leur plume errer au fil de leur imaginaire fantastique…
Poésie lovecraftienne, fantastique ou simplement rêveries, une autre approche de l'univers onirique.
Celui qui a arpenté les ombres de Zothique
Et admiré les torves d'un soleil écarlate,
Ne Retourne plus du côté des continents sénescents,
Mais lancine le littoral atermoyant
Lorsque les cités choient sous les flots dans le sable occulte
Où les Déités cadavérique s'éclusent de l'eau saumâtre.
—
Celui qui a déambulé dans les illustrent vergers de Zothique
Où l'ont égorgent les agrumes sarclés par le bec de Simorgh,
Ne savoure point les agrumes des hémisphères céladon :
Dans la sylve, des arbres infinis,
Dans les ères du soleil hissant, des éons embrumés,
Il sirote un vin d'amarante.
—
Celui qui a idolâtré les houris indomptées de Zothique
Ne ruminera plus les cléments amours,
Où ne connaîtra les vampiriques caresses de l'amante :
Pour lui, le lémure cramoisie
De Lilith, et de la dernière sépulture des époques révolues
Se dresse, amoureux et fallacieux.
—
Celui qui a cinglé dans les yoles de Zothique
Et vu l'imminence biscornu des pics et des flèches,
Doit faire à nouveau front à l'ouragan éclos de la nécromancie,
Et d'assumer le sacerdoce de timonier
Sur la nappe bleutée, reculée, submergée par l'astre nacreux
Ou le Sceau restauré.
—
Texte original en Atelier d'écriture : http://forum.hplovecraft.eu/viewtopic.php?id=1678
Réglant à l'heure blême des mondes enfuis,
Le tic-tac incessant de cette horloge maudite,
Regroupant les images de ce que fut ma vie,
J'esquisse ce voyage, qui n'est plus qu'une fuite…
—
Dans les textes anciens, la magie qui me brûle
Parle à mon âme en sibyllines chimères,
Vers un flux de lumière, ma raison bascule
Et plonge mon destin loin de cette terre…
—
Gorgones, hydres, fantômes, morts du néant,
Un être délétère rejoint votre cauchemar!
Qu'un pentacle d'alchimiste tue lentement
L'ego ternit en un crépuscule blafard…
—
Je connaîtrais les sortilèges de la nuit
Diluant mes regrets dans la suie du sommeil,
Peignant avec mon sang le décor maudit
Où m'attendent enfin, Démons et Merveilles…
Bien au-delà du rêve, existent des plaines
Où flottent les parfums de l'immortalité
Parsemés d'étranges temples, comme une chaîne
D'un empire terrassé depuis bien des années.
—
Caché dans la constellation des HYADES
Demeure ALDEBARAN la magnifique
Ultime refuge du dieu de ces myriades
HASTUR, prisonnier d'un palais mirifique.
—
C'est sur les bords du LAC D'HALI qu'erre
Le poète maudit qui a fui son chagrin,
Prisonnier de son rêve et de ses chimères
Car c'est là que gisent les idéaux sans lendemains.
—
Nul ne pourra retrouver BARZAI l'imprudent
Qui est parti pour ces lointaines contrées
Où son corps maintenant vogue dans le néant
Du plateau de LENG à KADATH l'oubliée.
—
Perdu, face aux murailles sacrées de R'LYEH
J'invoque l'esprit égaré des Anciens Dieux,
Et avance dans cette ville comme une oubliette
Pour connaître enfin les antiques secrets dangeureux.
L'homme est seul dans la pièce sans fenêtre
Et attend que vienne la destinée
Prendre et brûler son âme et son être
Dans le four maléfique des trépassés.
—
L'homme sait qu'il ne peut appeler au secours
Dans ce monde où sont morts les soleils d'autrefois
Personne ne fera, même le moindre détour
Pour celui qui n'a pas respecté les lois!
—
Que peut attendre cet être abandonné
Là, assis, sur cette chaise incongrue
Au milieu de cette chambre dans l'obscurité
Perdu dans ses pensées qui affluent?
—
Quet a été le contenu de sa vie,
A ce triste personnage aux yeux cernés?
Est-il ouvrier, fils de bourgeoisie?
Et pourquoi dans la chambre s'est-il laissé tomber?
—
Ce monsieur ridé et sans le moindre fard
Sait qu'il est le dernier des hommes de la terre,
Cette planète noyée dans le brouillard
Détruite par des guerres étrangères.
—
L'homme sait que seul le néant est au dehors
Et fait fuir dans son crâne les démons qu'il exhorte,
Mais pourquoi tout à coup ce re gard de remords?
MAIS QUI DONC, GRANDS DIEUX, VIENT DE FRAPPER A LA PORTE?
Sous les toits pourrissants et décrépits
qui ornent les flancs du vallon
dans cette cité qu'entourent
de mornes et tristes frondaisons
quand la nuit vient, bien
après la fermeture des études
c'est alors, pour un nouveau prélude.
—
Dans la ville, scindée par les eaux
où les choses mortes,
reposent de nouveau.
—
Sous les charpentes,
de bois mort,
se préparent, incantations, rituels et sorts.
Derrière les façades
de pierres du dix-neuvième
siècle enterrées fraîchement,
se donnent l'un-à l'autre
les étranges amants.
—
Sorti des eaux fangeusee
du fleuve, pour l'un
pour l'autre.
—
Dans une robe de soie blanche,
c'est dans une danse honteuse
Que leur soif s'épanche.
—
Dès le petit jours,
plus rien ne paraît,
les édredons que l'on rembourre,
ré-agrafés les corsets.
—
C'est près de la rivière
alors que les brumes ne sont pas levées
que se cachent les réponses.
—
Car en bonne mère,
d'une monstruosité enfantée
cachée au milieu des ronces,
elles déposent leur prières
avec leurs petites poupées
qui, déjà, dans l'eau s'enfoncent.
Sous une tempête
aux vent azurés
Ils ont dû connaître
ce que l'ont ne peut nommer
Ils avancent sur la steppe…
Derrière les monts d'argent
qui bouchent l'horizon
Elle s'étend, sur le terrible firmament
ce lieu de concentration
où meurent les herbes grasses.
—
Et sous des cieux, qui n'en finissent pas de blanchir
ils poussent encore la route
ils ne vont pas courir
ils n'ont pas de doutes
Les cieux blancs n'en finissent pas.
—
S'étendant, bloquant la vue
les montagnes se dressent
pas un envol de grue
Le bon jour qu'ils adressent
Pas un nuage, n'y perce la surface.
—
Tremblant de tout leur être
devant la formidable barrière
Pour la nuit, ils s'arrentent
dormant sur la tourbière
Le vent ne se lève plus, sur ces contrées.
—
Le lendemain, placides
ils reprennent la route
pas une pluie acide
pour leur donner le doute
Les contrées qui meurent et, ne repousse pas.
—
Sur le lacet qui cours sur le col
ils avancent en file indienne
les pieds mordent le sol
ont ne sait pas qu'ils viennent
sous une dalle de béton, ont case les soldat.
—
Bientôt, en vue du pic
ils prennent une pause
et le froid qui les pique
jalmais ne se repose
et sur la dalle, il y a des maison.
—
Gravissant, encore et toujours
ils montent, infatiguable
tant que dure le jour
ils avancent imprenable
et dans les maisons il y a des gens.
—
Pour une nuit encore
ils s'arrètent
la douleur de leur corps
qui, de marcher, s'entête
dans ces gens, certains les connaissent.
—
au matin, le réveil
et puis la stupeur
Il n'y a rien de pareil
il y a trop de hauteur !
ceux qu'ils connaissent, leur ont dit.
—
Une montée, qui ne redescend pas
pas de demi-tour
ils ne s'attardent pas
profitant du jour
“ont ne revient pas de là où vous allez”.
—
continuant leur marche
ils arrivent enfin
devant l'immense tache
que dessine un bassin
ils sont partis, pour ne pas revenir.
—
Dans le royaume vide
par dela les montagnes
s'étend la clepsydre
des dieux sans âge
Ils sont les sacrifiés, du royaume voisin.
—
Sur une mer de brume
ils continuent la route
posant à la plume
ces mots, coute-que-coute
Les dieux se tiendront sage, mille ans de plus.
J'ai dressé sur les murs
de ma tour d'airain
la liste des mots les plus durs
écrits en bas-latin
ils ne parlent que de haine
de souffrance et de malheurs
J'en ai fait un cantique, une voie à suivre
—
Pour retrouver ma place
dans le panthéon des dieux morts
j'ai lancé la guerre
sur leurs contreforts
je n'aurais nul répit,
point de repos
tant que mes ennemis
tiendront
halipho
la planète qui fût ma mère
et dont la première,
je ravageais la terre
Les armées se léveront et,
jusqu'au coucher
se combattrons
Nul survivant,
pas âme qui vive
pour entendre le chant du dieu
de victoire ivre.
—
J'arpenterais les terres neuves de toute présence
étendrais mes aires
sur ce lieu de partance
Durant l'été spectral,
aux fleurs narcotiques
dans un jardin, banal
aux longs murs de brique
Les eaux maudites
par la lune
dans un marais, que le vent agite
un peu avant les dunes.
—
Au fond du jardin
quand la nuit vient
les murs de brique tombent
découvrant des chemins
L'idole aux pieds
de bouc, qui se
dresse sur la mer.
—
Au milieu du bois
choisit en un
Ils mènent tous à moi
Idole aux pieds d'airain
Dans le basalte noir
ces formes se déssinent
quand descend, le soir
la nouvelle lune, sanguine.
—
Les gras vers marins
se régalent des chairs mortes
Alors, le lendemain matin
tu serat heureux de ton sort
Les tours surgies du sol dressent leurs troncs hideux
Vers le ciel pâle et vide oubliés des oiseaux
Des enseignes glacées parsèment les trumeaux
Jetant sur les miroirs leurs diaboliques feux
—
Des hommes fatigués s'assoient dans les bureaux
Et des femmes vêtues de leurs robes ternies
Fantômes vont au long des murs blancs envahis
D'écrans d'ordinateurs luisants dans ces tombeaux
—
Une voix angoissée tombant de cent micros
Vante un produit sinistre inutile aux humains
Harassés d'un labeur ordonné par en haut
—
Tandis que près du ciel les patrons inhumains
Ricanent dans leurs fauteuils de cuir en pensant
Aux esclaves qui tombent sur le sol sanglant.
Je regarde les médecins déambuler et les infirmières vagabonder,
Je discerne leurs paroles alors qu'ils se dirigent vers le jardin.
Mais je n'éprouve guère de sympathie envers leurs savoirs, ni leurs libertés,
Car l'empereur de Tartarie est décédé par mon amour lointain.
—
Je contemple son visage fait d'or, et sa crinière d’ébène distinguée,
Ainsi que les temples saugrenu et exotique de l'Est,
Où il vagabondait, esseulé et déplorant, car je ne peut cingler
Vers une terre ou seul peut se mouvoir l'amour funeste.
—
Il avais vu mon visage comme par magie
Pour ces dirigeants, hautains et effroyables pour les lotus bercés dans le lac,
Là où il pend une tuiles bleu pâle sur un mur d'albâtre sans vie.
Il aimait l'allure de mon sourire, et rien d'autre que ce sourire qui se déverse comme une flaque.
—
Il y avais là des paons et puis des pêches, et des monuments de jade,
Où des aras s'époumonent promptement pour ébranler des petits chiens,
Et les fontaines d'argent saupoudré d'étranges fleurs dignes des dryades
Qui se levèrent et se courbes pour leur seigneur jaune empli de désirs sans lendemain.
—
Eh bien, il est mort et pourri, dès lors les lointains magnolia forgent son bosquet,
Mais son amour est inoubliable et je ne ressent nul autre désirs que son affection,
Les yeux ouvert quand il dort et fermé quand il est éveiller
Et je peut admirer les fontaines aux abords du lac avec mon regard en délectation.
—
Ils appellent cela, mon délire… Qu'ils l'appellent comme ils le désirs,
Plus le temps s'écoulent, plus mon délire inassouvis se meut en mon sein.
Qu'importe les visages que je vois, il n'y a pas de plus royal souvenirs.
Mais un empereur de Tartarie est décédé par mon amour lointain.
—
Texte original en Atelier d'écriture : http://forum.hplovecraft.eu/viewtopic.php?id=1456
Lorsque j'étais enfant, je m'enivrer de beauté.
En vieillissant, je la pris sur mes genoux,
Je la sentis des plus amers, et, comme un fou,
Je me suis mis à l'injurier.
—
Depuis, je vogue sur des corps en putréfactions.
J'invoque dès lors les méandres de chaque fléau.
Le malheur est devenu mon Dieu, froid, empli d'abjection.
Le feu de la discorde me martel à coup d'asseaux.
—
Naviguant sur des mers insipides,
Je m'éloigne de l'écœurement des Hommes…
Ces êtres, des leurs désirs ternes, mornes et avides
De l'air frais de la cime du crime qui assomme.
—
Les flots calomnieux m'emplissent d'effrois inouïs…
Je cingle inlassablement, vers un voyage aux confins de la nuit…
Mais il ait vrai que j’ai trop larmoyé,
Pour des aubes fort navrantes.
Lors de mes songes d’une nuit d’été,
L’air du temps s’immole et me hante…
—
Dans les infâmes méandres rédempteurs,
Sous un antique arbre emplit d’éclat,
Je profère mes peurs, et puis je pleure
Dans les bras de mon Camarilla…
—
Mélancolie enivrante et léthargique,
Soumis de torpeur dans des ères acyclique…
Cruel dessein pour l’homme éprit d’une âme de beauté,
—
Le souvenir vivace de l’être qui me bercé,
De sa voix slave, douce, et même onirique,
Resplendiras dans mon cœur, d’un air nostalgique…
Les trombes de la mélancolie,
S'écoule sans peine de la lune crépusculaire,
De la faille du soleil noir immaculé et impie,
Pour enivrer mon âme de désir d'émancipation orbitaire.
—
J'ai vu l'Homme crier, crier si violemment,
Pour que l'on puisse contempler l'abîme du désespoir.
Je suis le martyr d'un monde sans fondement,
Et le Saint des scinder agonisant au crématoire.
—
Mon être rampe inlassablement,
Vers des contrées obscures et inexplorées,
Attendent impatiemment,
Que quelque chose puisse me délivrer.