Trailer sur You Tube: http://www.youtube.com/watch?v=CIxey5Y0inY
Comme dit en page principale, “Het Haunted Palace” est resté - et restera? - LE film lovecraftien du 7°art! Paradoxalement, ce film fut le premier en 1963 a s'inspirer directement et assez fidèlement au texte d'origine. Seulement au début des années 60, le nom de Lovecraft était assez peu connu, voire un mystère pour le public francophone. N'oublions pas que c'est grâce à Jacques Bergier et ensuite aux éditions Denoël que l'oeuvre du maître de Providence touchera de plus en plus de public à la fin des années 50 et au début des sixties. Le nom d'Edgar Allan POE fut donc choisi alors le scénario ne lui doit presque rien …
Le film est une réussite, même si l'emphase - voire le grandiloquent - sont les attributs du jeu d'acteur de Price et Paget ! Tout y est: le décor du château perdu dans la brume au sommet du village, l'architecture torturée de la maison, les tentures gigantesques (qui cachent quoi?)… Des chandeliers allumés en pleine journée, des coups de vent qui “créent l'ambiance”, des toiles d'araignées démesurées etc… Vincent Price fait “les gros yeux” lorsqu'il devient son ancêtre et Debra Paget hurle en se cachant le visage d'un geste théatral ! Tout ceci est vieillot, mais le talent de comédien des uns, la mise en scène des autres sauve le tout. Roger Corman maîtrise bien un sujet qu'il connait à fond: des ambiances gothiques comme fond d'une photographie de qualité: certaines scènes sont vraiment fantastiques (l'arrivée des enfants monstres sur la place du village, la découverte de la cave où gît l'entité etc…) parviennent à laisser une ambiance assez crédible à défaut d'être vraiment effrayante.
la Malédiction d'Arkham doit être vu sous cet angle; une adaptation fidèle avec des moyens limités et un jeu d'acteur classique. Pas de “gore”, aucune scène de sadisme, un “monstre” très discret lors de la scène finale. Mais l'ambiance “HPL” est là sans équivoque: dans le regard du tableau de Curwen, dans la scène de la découverte du puit où attend le “dieu” adoré par le sorcier, par la dégénérescence qui frappe la population, par le pessimisme aussi puisque le mal triomphe.
Une oeuvre de base du cinéma lovecraftien à voir comme socle de tout un univers né de l'imagination du créateur de Cthulhu.
Le portrait maudit enfin détruit, une belle image de la fin du film:
Lien sur le Web:
http://www.senscritique.com/film/La_Malediction_d_Arkham/426967