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Et que Francis Lacassin prétend dans sa préface au livre dont il n'est sorti que le 1° tome que l'une de ces lettres faisait jusqu'à 100 pages !
Mais n'oublions pas que HPL n'était jamais autant à l'aise que dans la correspondance écrite et non orale : c'était sa dose d'oxygène quotidienne, plus qu'une drogue. Certains l'ont d'ailleurs déploré car cela a incontestablement influencé sa production littéraire, d'autant plus qu'il faut inclure dans cette production le travail de "ghost writer" de manière alimentaire. On peut toujours rever du nombre de recueils de fictions comme nous les aimons que Derleth aurait pu faire éditer sans ce travail de negre et la rédaction de sa correspondance. On peut toujours rever, mais seulement rever...

De toute manière HPL était un phénomène à tout point de vue. Dire que certains de ses meilleurs récits comme "A la recherche de Kadath" ou "L'Affaire Charles Dexter Ward" n'ont été publiés qu'après sa mort parce qu'il ne voulait pas se conformer aux règles typogtaphiques en vigueur chez Weird Tales (bon, c'était aussi de longs textes, et HPL n'avait pas toujours les moyens de se payer une dactylo). Et dire aussi qu'il a envoyé ses 5 premières fictions à ce pulps en les faisant accompagner d'une lettre qui faisait tout pour que l'éditeur les refuse (louée soit la perspicacité d'Edwin Blaird qui les a accepté quand meme avec une note ironique à l'attention des lecteurs : "En dépit - ou à cause - de ce qu'écrit Monsieur Lovecraft, nous publierons prochainement.... ")

Ces deux seules attitudes seraient sa mort annoncée de nos jours, meme dans la maison d'édition la plus modeste qui soit, notamment en raison des exigences typographiques devenues bien plus considérables que de nos jours, en vertu de la loi sur l'offre et de la demande.

Et ne parlons pas de sa manie de rédiger le brouillon de ses manuscrits sur le verso de certaines lettres (pour économiser du papier, il est vrai, tant il était financièrement restreint)...

PS : pardon pour les accents. Mon clavier est faché avec eux, j'ignore pourquoi.