Top cinéma lovecraftien

zuwb · 2011-01-23 14:44:37

dac merci pour ton explication! Je suis d' accord avec tes arguments, il y a aussi le côté déguelasse et visqueux des monstres qui est très lovecraftien je trouves(C' est une des choses qui m' a le plus séduit dans le film, les monstres sont trop cools!), ainsi que le fait que l' histoire se passe dans une grande ville qui est en même temps en théorie une des villes les mieux protégées du monde, puisqu' il s' agit de la capitale d' une d' un des pays les plus puissants du monde, tous critères confondus. En regardant le film, il y a cette idée qui m' a traversé l' esprit: Si New- York tombe, ç' est fini pour l' humanité... Il y a la folie qui est très présente aussi, chaque personne représente, à mon sens, un ou plusieurs aspects de la folie humaine, le caméraman est l' incarnation de la curiosité(est- un- vilain- défaut) et de la naïveté(qu' est- ce qu' un enfant, à part un fou? Erasme, Eloge de la Folie), le personnage principal représente plus la témérité et la capacité à se battre pour ce qu' on a, même si on est sûrs d' y laisser la vie, se battre pour le simple fait d' avoir essayé. Celà peut- être perçu comme une qualité, mais ç' est également un des plus grands défauts humains. Il est également la personnification de l' amour aveugle. La femme qui saigne des yeux avant d' exploser(dont le nom m' échappe) est cynique de manière compulsive, ç' est également une forme de folie, peut- être même la forme de folie la plus lovecraftienne s' il en est!

Last edited by zuwb (2011-01-23 14:49:53)

PoulpefromOuterSpace · 2011-02-14 18:50:36

Le côté, "témoignage" du film, notamment la scène de fin ou les personnages principaux adressent un dernier message à la camera, me fais pensée au schéma de beaucoup de nouvelle de Lovecraft ou le narrateur s'adresse directement au lecteur pour l'avertir de ce qui menace le monde, avants de se plonger dans sont récit (Même si cette scène se trouve a la fin du film).

MI-GO · 2011-02-23 13:42:06

Schizodoxe wrote:

Si je devais citer cinq films directement inspirés de l'oeuvre de Lovecraft, ce serait sans doute les suivants et dans cet ordre de préférence (mais celui-ci est purement indicatif, à l'exception de The Call of Cthulhu qui me semble assez indéboulonnable de sa première place, les autres pourraient être classés autrement).
1. The Call of Cthulhu, Leman, 2005.
2. The Resurrected, O'Bannon, 1992.
3. Out of Mind, St-Jean, 1998.
4. The Dunwich horror, Haller, 1970.
5. Dagon, Gordon, 2001.
Je n'ai pas cité de films dont l'esprit est lovecraftien (comme Alien, par exemple), mais qui ne sont pas lovecraftiens dans leur lettre, parce que cela élargit trop le spectre.

Out of Mind ou plutôt sont trailer est assez intéressant, je dirai même qu'il me donne l'envie de le voir, mais il y a t-il des sous-titres en anglais au moins? Car il est difficile pour moi de comprendre l'anglais à la "volée", les sous-titres seraient donc les bienvenues.

Delapore · 2011-12-23 21:20:48

Allez, je vais m'y mettre aussi, même si ma culture est lacunaire dans ce domaine :

1) L'antre de la folie, de John Carpenter, pour son coté bizarre, qui sort des ornières, des horreurs placées au bon endroit, et le climat cauchemardesque du film (même si ce dernier fait à mon avis un clin d'oeil ironique à un auteur à la mode qui pourrait bien être Stephen King)

2) The Thing, du même Carpenter (je m'étonne qu'il ne figure pas encore dans ce top ten - je sais, c'est une vieille histoire, Carpenter a plutôt voulu réadapter le film du même nom de Howard Hawks, qui, lui, ne pensait pas du tout à HPL, et il ne suffit pas que cela se passe en Antarctique et qu'il y ait un E.T. pour faire du Lovecraft, on en revient à la distinction entre films se réclamant ouvertement de ce dernier de ceux qui ont su inconsciemment reproduire l'esprit de son oeuvre, mais je retiens quand même ce film en raison de son atmosphère oppressante, ce huis-clos mortel où plane une menace indicible se dissimulant sournoisement, le climat délétère de suspicion généralisée parmi les membres de l'équipe et qui vire à la paranoïa, ainsi que d'excellentes scènes de métamorphoses en monstres informes et originaux.

3) La malédiction d'Arkham, de Roger Corman. Le film est effectivement passé de mode, mélodramatique au possible, et, pour des raisons commerciales à l'époque (les producteurs ne voyaient pas pourquoi faire un film à partir d'un écrivain "peu connu" alors que les adaptations d'Edgar POE se vendaient si bien) le film louche un peu du coté "Poe" - un compromis entre Corman et ceux qui finançaient son film. Mais j'adore Vincent Price et Debra Pagett, l'ambiance "kitsch" fait agréablement sourire, et de toute manière, trouver un film lovecraftien, surtout pour cette époque (1963), ce n'est pas de la tarte.

Je pourrais aussi citer "Réanimator", mais j'ai détesté : du gros gore sanguimnolent - bien sûr, le récit de HPL lui même ne fait pas dans la dentelle, mais là, l'horreur encore acceptable par écrit devient de très très mauvais goût quant c'est filmé par Stuart Gordon
Mais je lui laisse que je n'ai toujours pas encore vu "Dagon" qui mérite peut être mieux, donc mon avis au sujet de cet auteur s'en trouve limité.

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