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#1 2012-12-04 23:49:51

Robert Olmstead
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[LONG METRAGE] Morse, de Tomas Alfredson

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On en a parlé dans les colonnes de ce forum mais il n'y avait pas d'articles consacré à ce petit bijou (et surtout je ne l'avais pas vu jusqu’à hier wink. Donc c'est maintenant chose faite:

Synopsis

Oskar est un jeune adolescent de 12 ans vivant au début des années 1980 à Blackeberg dans la banlieue de Stockholm. Régulièrement martyrisé par ses camarades de classe et ne trouvant pas le courage de répliquer, il passe ses nuits à rêver de vengeance et à répéter des attaques au couteau dans la cour de son immeuble. Un soir, il rencontre la jeune Eli, qui est depuis peu sa voisine et habite seule avec son père. Eli semble être une jeune fille de 12 ans mais elle est étrangement pâle, ne sort que la nuit et ne semble pas être affectée par le froid de l'hiver suédois. Très vite, Eli intrigue Oskar, puis le fascine. De plus son arrivée dans le quartier coïncide avec une série de meurtres et de disparitions mystérieuses. Et si...

Vampires vous avez dit vampires

Morse (Låt den rätte komma in) est un film suédois réalisé par Tomas Alfredson en 2008. Il est basé sur le roman éponyme de John Ajvide Lindqvist qui fut un best-seller dans son pays et dans le reste du monde. Lindqvist écrivit aussi le scénario du film. L'auteur refusa plus d'une vingtaine de proposition d'adaptation de son roman au cinéma puis finalement céda devant l'insistance du producteur Carl Molinder qui habitait étant gosse à deux stations de métro de l'endroit ou se situe le roman (puis plus tard le film c'est à dire la banleiue de Stockholm) et ou vécut aussi Lindqvist. Bien lui en pris car les Nordiques et le cinéma noir et/ou fantastique c'est depuis longtemps une évidence et un plaisir pour les yeux et les neurones. J'aime ces films ou l'air de rien tout en reprenant quelques codes du genre on arrive à dépoussiérer le mythe et à en faire quelque chose de neuf tout en poussant le spectateur pendant et après le film à une saine réflexion sur ce au'il vient de visionner et comprendre.  Dans son apparente simplicité filmique Morse est un éblouissant exercice de style et de poésie mise en image,  maîtrisé de bout en bout par Tomas Alfredson dont c'était le 4ème film (chapeau bas l'artiste).

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On sait dés le départ qui est qui mais un doute s'installe sur ces personnages et leurs motivations profondes et la mise en abîmes de leurs destins dans le cours des événements (Le "père" d'Eli froid et peut être incestueux et celui d'Oskar acoolique et peut être gay - ou encore le destin finissant du "père" d'Eli et celui grandissant d'Oskar avec au milieu fatalement, Eli).

Le rythme du film est lent comme l'hiver qui se déroule dans e film avec d'un coup quelques scènes fulgurantes (les attaques du vampire, les scens de sacrifice trés dure mais pas gore, la scènes hallucinante des chats ou celle de la combustion spontanée par ex.) contre balancée par la complicité candide (ou pas) des deux gosses (superbes acteurs) au milieu de ces massacres et une photo superbe qui alterne les plans de nuits dans une banlieue triste à pleurer ou des endroits confinés et banals et des pleins soleil dans la nature enneigée toute proche.

Morse_4.jpg

Le film est aussi une parabole sur l'enfance et comment elle est vécue par les protagonistes, l'amour (courtois et  non sexué - quoique là aussi le doute plane), la servitude par amour et finalement le sacrifice et la mort qui en est le prix, le tout sur fond de vampirisme savamment revisité (on pense aussi  à Anne Rice et son roman Entretien avec un Vampire (le film tiré du roman était bon mais manquait de profondeur par rapport au livre) qui s'en rapproche surtout par l’héroïne enfant elle aussi).

Conclusion

Un conseil donc si ce n'est pas déjà fait: a voir et à revoir. De 5 à 12€ dans toutes les bonnes épiceries virtuelles. Une fois n'est pas coutume je vais faire de la pub pour la version BlueRay (trouvé à 5€ chez Bookoff à Paris) qui redonne tout son éclat et son importance à la photo du film. Un plus sur ce Blueray, les commentaires intelligents du réalisateur Jacques Audiard sur ce qu'il pense du film.

PS : (on évitera soigneusement le "reumaque" amerlaud torché quelques mois après la sortie du film suédois sur le seul fait que ces couillons d’intégristes moralisateurs de frustrés sexuels obèses [ou pas justement] ont coupés dans leur films la scène ou les deux gosses dormaient simplement dans le même lit, de peur que cela donne des idées à leur progéniture trop occupée elle à tripoter sous les draps le soir les flingues de papa en rêvant d'une petite séance de tir à la cantine du collège la veille d'Halloween ou après le Superball mais pas plus tard. Et sur celui aussi que tout les "reumaques" sont au fond et intrinsèquement de la merde en barre. Point.)

Last edited by Robert Olmstead (2012-12-05 10:27:11)


Robert Olmstead

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#2 2012-12-08 18:21:38

Renziz
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Re: [LONG METRAGE] Morse, de Tomas Alfredson

J'ai aussi beaucoup aimé ce petit bijou, et j'évite par principe les remaques américains, aseptisés, politiquement corrects, et insipides. Ce film peut se voir comme une zolie histoire d'amour, avec une gentille petite vampire, mais ce qui m'a mis mal à l'aise, c'est la réalité d'une petite opportuniste qui en fait cherche un larbin protecteur, et en change dès qu'il est trop vieux (c'est du moins ce que j'ai vu dans le père, et le sort réservé à Eli).

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