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#51 2011-05-20 10:25:13

Adam
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Re: L'inspiration de Lovecraft

fallenRaziel wrote:

Engoulevent (L’horreur de Dunwich)
L’engoulevent est considérée, surtout dans les pays anglo-saxons, comme un oiseau de mort. En Angleterre, on le surnomme «oiseau des cadavres», et l’ont dit que son chant se fait entendre près des maisons où quelqu’un va bientôt mourir.
L’écrivain américain H. P. Lovecraft en fait un oiseau démoniaque qui guette le décès des humains pour se saisir de leur âme au moment où elle s’envole vers le ciel et la dévorer : «Au printemps suivant, le vieux Whateley remarqua qu’un grand nombre d’engoulevents sortaient de Cold Spring Glen pour venir la nuit pépier sous sa fenêtre. (...) «Y sifflent juste comme j’respire, à présent, dit-il, et j’crois ben qu’y s’apprêtent à attraper mon âme».»
Au XVIIème siècle, en Saintonge, on disait aussi que l’engoulevent couvait ses oeufs par la seule puissance de son regard.
Chez les populations montagnardes du Sud-Vietnam, l’engoulevent est appelé l’oiseau-forgeron, son cri étant comparé au choc du marteau sur l’enclume.
Il est effectivement le patron des forgerons, et forge les haches du tonnerre. La maîtrise dans l’art de la ferronnerie s’obtient en rêvant de l’engoulevent.

http://champagne-ardenne.lpo.fr/agenda_ … levent.GIF

Compléments : le nom savant de l'engoulevent est Caprimulgus, ce qui veut dire « tette chèvre », car il est supposé boire le lait des animaux domestiques. Engoulevent provient du fait que, étant insectivore, il vole le bec ouvert pour avaler ceux qui passent à sa portée (avaleur de vent par la gueule). Il est aussi connu sous le nom anglais de Whippoorwill.
Derleth l'a aussi utilisé ("les engoulevents de la colline" in le masque de Cthulhu)
Il existe une multitude d'engoulevents, et autant de sites internet que je vous invite à visiter, certains proposant même un échantillon de son chant.
Bonne idée, sinon, que ce sujet !


"L'on rêve en lettres de feu, l'on travaille en lettres d'argile" - Arthur Machen

http://cthulhuandco.jimdo.com

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#52 2011-05-20 11:34:42

fallenRaziel
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Re: L'inspiration de Lovecraft

Merci de contribuer^^

Hommes Noirs (Nyarlathotep ?)
Les Hommes noirs sont des personnages diaboliques, lorsqu’ils ne sont pas le diable lui-même. Au Moyen-Âge, ils se tenaient au carrefour de l’Homme Noir et gardaient la forêt : on les reconnaissait au fait qu’ils n’avaient qu’un seul pied et un seul oeil.
En Touraine, des Hommes noirs disciples de Gilles de Rais et de Barbe-Bleue entraînaient les voyageurs dans leurs châteaux, où ils leur faisaient boire un mélange de vin et de sang d’enfants égorgés.
Puis ils enfermaient les hommes dans des cages avant de violer leurs femmes.


"... Et Dieu a dit, de ta chair sépare la Mère Réincarnée et l'Elu.
Ta tâche accomplie, le Mystère des 21 Sacrements provoquera la réincarnation de la Mère et la rédemption de la Nation du Péché.
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#53 2011-05-21 07:50:30

fallenRaziel
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Re: L'inspiration de Lovecraft

Iormungand (Cthulhu, Dagon ?)
Dans la mythologie norvégienne de l’Edda, ce dragon redoutable a l’apparence d’un serpent géant, doté d’une gueule hideuse et d’un cou épais couvert d’écailles.
Né de l’union du dieu Loki et de la géante Angrboda, «celle qui annonce le malheur», il était tellement laid qu’il fut précipité dans les profondeurs de l’océan par Odin.
C’est là que, bien caché au fond des abysses, Iormungand se développa jusqu’à envelopper entièrement le globe terrestre en faisant se rejoindre sa tête et sa queue.
Au moindre de ses mouvements, les vagues se mettent à bouger à la surface des eaux. Quand il se met à ruer, il déclenche des tempêtes marines.

1627093802_small.jpg


"... Et Dieu a dit, de ta chair sépare la Mère Réincarnée et l'Elu.
Ta tâche accomplie, le Mystère des 21 Sacrements provoquera la réincarnation de la Mère et la rédemption de la Nation du Péché.
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#54 2011-05-22 09:44:11

fallenRaziel
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Re: L'inspiration de Lovecraft

Kraken (Cthulhu, Dagon ?)
Le kraken est un monstre marin gigantesque, ressemblant à un serpent visqueux de deux kilomètres de circonférence, au dos hérissé de quatre cornes et au corps pourvu d’une multitude de tentacules pouvant atteindre un kilomètre de circonférence.
On signale essentiellement sa présence dans les mers de Scandinavie. Lorsqu’il plonge, le niveau de la mer monte de soixante à soixante-dix mètres.
Lorsqu’il a dévoré sa ration quotidienne de poissons, attirés par ses excréments, il émerge de l’eau à la façon d’un énorme récif, ce qui lui vaut le surnom de «bête-île».
Des marins ont vu un kraken en 1689, emprisonné entre deux rochers. Selon le naturaliste et évêque Bergen Erik Pontoppidan, qui a réuni de multiples témoignages au cours du XVIIIème siècle, le kraken est capable de faire chavirer un navire en l’agrippant avec ses tentacules.
L’encre qu’il rejette empoisonne l’eau. Un autre auteur ciré par Pontoppidan, Olaüs Wormius, évoque le kraken sous le nom de hafgufe.
Il précise que son apparition ressemble plutôt à celle d’une île qu’à celle d’un animal, similiorem insulae quam bestiae.
Selon lui, nul n’a jamais retrouvé un cadavre de kraken, car il est dit que cette bête «doit vivre aussi longtemps que le monde, et qu’il n’est pas probable qu’aucun pouvoir ou instrument soit capable d’abréger violemment la vie d’un animal si monstrueux».
Pourtant, en 1680, un jeune kraken vint s’égarer dans les eaux qui courent entre les récifs d’Altstahong et y périt misérablement.
Comme son corps gigantesque remplissait à peu près tout le chenal, la putréfaction fut telle que la population locale craignit à juste titre que la peste ne se déclarât bien-tôt dans le pays.
L’accesseur consistorial de Bodoen, M. Friis, dressa un rapport de cet évènement. Olaüs Magnus, dans son ouvrage De piscibus monstruosis, Paulinus, dans ses Ephémérides des curiosités de la nature, ainsi que Bartholin, dans son Histoire anatomique, admettent eux aussi l’existence du kraken et le décrivent à peu près dans les mêmes termes que Olaüs Wormius.
Bartholin précise que «l’évêque de Nidros, voyant cette île apparaître sur les eaux, eut la pieuse idée de la consacrer immédiatement à Dieu, en y célébrant le sacrifice de la messe. Il y fit transporter et dresser un autel et officia lui-même. Soit hasard, soit miracle, le kraken resta immobile au soleil tout le temps que dura la cérémonie ; mais à peine l’évêque eut-il regagné le rivage que l’on vit l’île supposée se submerger elle-même et disparaître».
Selon le même Bartholin, il n’y aurait en réalité que deux krakens, apparus au commencement du monde, et qui seraient dans l’incapacité de se multiplier.
«De peur que l’eau, la nourriture et l’espace ne vinssent à manquer à une race de pareils géants, Dieu, dans sa prévoyance, aurait mesuré avec une sage lenteur tous les mouvements du kraken, qui n’éprouverait les sentiments de faim qu’une fois dans l’année. Sa digestion achevée, le monstre, dit encore Bartholin, laisse échapper ses excréments, qui répandent une odeur si suave que les poissons accourent pour s’en repaître ; mais lui, ouvrant une effroyable gueule, semblable à un golfe ou détroit, instar sinus aut freti, y aspire tous les malheureux poissons affriandés et pris au piège».
Tennyson a consacré un poème épique à ce dangereux mollusque, Le Kraken, tandis que l’auteur de science-fiction John Wyndham en a fait le héros de son roman, Le Réveil du kraken.

kraken.jpg

Last edited by fallenRaziel (2011-05-22 09:44:27)


"... Et Dieu a dit, de ta chair sépare la Mère Réincarnée et l'Elu.
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#55 2011-05-23 09:06:15

fallenRaziel
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Re: L'inspiration de Lovecraft

Nidhöggr (Cthulhu, Vulthoom ?)
Dans la mythologie norvégienne, Nidhöggr est le nom d’un dragon ancestral qui dévore les racines du frêne Yggdrasil, l’arbre du monde, sapant ainsi lentement les fondations de l’Univers.
Nidhöggr est enchaîné, mais l’Edda dit qu’un jour il parviendra à rompre ses liens. Il sera alors en mesure d’abattre Yggdrasil.
Le monde sera détruit et retournera au chaos dont il est issu.

nidhoggr.jpg


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#56 2011-05-24 09:05:44

2pacdu92
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Re: L'inspiration de Lovecraft

sympa comme topic.
je m'autorise juste à corriger quelques erreurs infimes:
-pour le bouc, l'image que tu as mis n'a pas grand chose à voir avec ce dernier. cette image représente baphomet, qui aurait été le dieu vénéré par l'ordre des templiers lors de réunions secrètes (bien que selon collin de plancy, tout ceci fut inventé par le pape  et le roi francais de l'époque, philippe le bel, afin de détruire cet ordre)

-pour l'homme noir, je rajoute que c'est lui qui dirige le sabbat des sorcières; il peut être invoqué en sacrifiant une poule noire à un croisement et rendrai riche celui qui l'invoqua, en échange de son âme. Selon collin de plancy, l'homme noir est forcement le diable.

et je pense aussi que lovecraft s'est forcement inspiré de ces légendes, tellement son mythe et ces dernières sont similaires

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#57 2011-05-24 09:51:28

fallenRaziel
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Re: L'inspiration de Lovecraft

J'ai choisi Baphomet parce que la tête de bouc de cette idole présentait bien le détail qui caractérise le bouc des sabbats, autrement dit la torche allumée, ou l'étoile, entre les deux cornes, symbolisant la connaissance et l'origine céleste de Lucifer. Même si Baphomet était spécifiquement lié au templiers, toutes les idoles reprenant la tête de bouc peuvent être assimilées au bouc du sabbat (les templiers étant eux-mêmes assimilés aux adorateurs du diable par leurs détracteurs, donc ça se recoupe), pour moi ça ne me semblait pas tellement hors de propos.
Ceci dit, j'aurais pu aussi choisir une oeuvre représentant une nuit de Walpurgis ou une chevauchée de sorcières, mais l'image du bouc (et aussi ce détail auquel je tiens) n'aurait peut-être pas été mise autant en avant je pense^^

Pieuvre (Cthulhu ?)
Cet animal marin, pourvu de huit tentacules, était souvent représenté sur de petites plaques d’or des époques minoéenne et mycénienne, où il possédait une signification symbolique et mythique qui ne nous est plus connue.
Les tentacules de la pieuvre, enroulées en forme de spirale, donnent l’impression d’une symétrie en mouvement (quatre «bras» de chaque côté qui ne sont presque jamais au repos) autour d’un corp surmonté de deux yeux, un corps qui offre lui-même l’image d’une tête entourée de cheveux serpentins.
Il est possible que la figure de Méduse, soeur des Gorgones dont Persée coupa la tête, soit issue de représentations de même sorte qui auraient été mal interprétées, et qui dateraient d’une époque encore plus reculée.
La pieuvre, avec ses yeux proéminents et ses tentacules flexibles, a sans doute constitué le modèle du monstre marin Scylla, qui menaça Ulysse et ses compagnons.
Dans l’Antiquité, les céphalopodes (en particulier le calmar) étaient déjà un mets fort apprécié dans les régions côtières.
Les sécrétions noirâtres des seiches étaient utilisées comme encre, et leur morsure passait pour empoisonnée.
Le nuage d’encre noire que libère la pieuvre était censé symboliser la relation que cet animal entretenait avec les puissances secrètes.
Plus tard, l’assimilant au crabe, l’astrologie a parfois associé la pieuvre au signe du Cancer. Ce dernier, on le sait, indique la puissance de la maternité et représente un signe d’eau ; cette association est l’un des motifs sous lesquels la pieuvre apparaît le plus souvent aujourd’hui, et qui personnifie la Mère de mort dont le héros doit se détacher à tout prix en l’affrontant.
C’est, entre autres, le thème de la lutte de Gilliatt contre la pieuvre dans Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo, où la pieuvre est l’équivalent maritime - donc, certainement, encore plus profondément enfoui dans l’inconscient - et de l’araignée, et renvoie à certains égards à la figure de Tiamat, la grande Mère du chaos, dans les anciennes mythologies mésopotamiennes.

oct2.gif

Last edited by fallenRaziel (2011-05-24 09:53:34)


"... Et Dieu a dit, de ta chair sépare la Mère Réincarnée et l'Elu.
Ta tâche accomplie, le Mystère des 21 Sacrements provoquera la réincarnation de la Mère et la rédemption de la Nation du Péché.
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#58 2011-05-24 17:04:39

2pacdu92
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Re: L'inspiration de Lovecraft

ce n'était en aucun cas un reproche hein, c'était juste pour préciser quoi

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#59 2011-05-24 17:32:55

fallenRaziel
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Re: L'inspiration de Lovecraft

T'inquiète, j'avais compris^^

Rat (Brown Jenkins ?, Les rats dans les murs)
Dans les Côtes-du-Nord, l’action d’envoyer des rats chez un ennemi s’appelle enracer. Pour cela, il faut griller un rat vivant, puis promener son cadavre autour de la maison désignée.
Tous les rongeurs de la région accourent alors. Pour éloigner les rats, on fait appel en Wallonie aux évoyeurs qui tiennent leur pouvoir d’une prière magique glissée sous le linge d’autel et sur laquelle le prêtre a dit la messe.
Les «meneurs de rats» étaient jadis des mendiants ou des musiciens un peu sorciers qui avaient le pouvoir de charmer les rats et de les conduire où bon leur semblait :  «Dans le Bessin, dans la Manche, en Sologne, les sorciers envoient ces rongeurs en troupes. En Ille-et-Vilaine, comme dans la Mayenne, ils peuvent les éloigner ou les attirer où il leur plaît ; ceux auxquels on attribue ce pouvoir sont souvent des mendiants ou des coureurs ; aussi on se garde de refuser l’aumône aux passants mal vêtus, de peur qu’ils ne fassent arriver les rats. Quand ils sont ainsi venus par sorcellerie, les chats n’y touchent plus, et il est impossible de s’en débarrasser tant que le sort n’a pas été levé.»
La légende du joueur de flûte de Hamelin, qui se situe dans l’Allemagne du XVème siècle, raconte comment l’un de ces meneurs de rats put libérer la ville des rongeurs qui l’avaient envahie pour les conduire à la rivière où ils se noyèrent.
Mais les bourgeois lui ayant refusé le salaire qu’il demandait, le joueur de flûte revint, à la nuit tombée, jouer son petit air magique.
Tous les enfants se levèrent de leurs lits, le suivirent et s’en allèrent se jeter à l’eau à leur tour.
Paul Sébillot cite d’autres exemples décrivant l’action des meneurs de rats : «Une couturière de Basse-Normandie avait vu un mendiant marcher lentement par un chemin creux, suivi de tout un troupeau de rats dont les premiers avaient le nez sur les talons de ses sabots. Le lendemain, elle apprit qu’une ferme du voisinage avait été dévastée par les rongeurs ; un paysan wallon croisa aussi toute une armée de rats en marche. Dans le Bocage normand, leur conducteur recommandait à celui qu’il rencontrait de ne pas faire de mal à ses animaux, surtout au dernier ; un garçon ayant donné un coup de bâton à un rat boiteux qui suivait la bande à quelque distance le vit de-venir une horrible bête qui l’aurait étranglé si le mendiant n’avait accouru à ses cris. On disait dans la même région que des chercheurs de pain pétrissaient l’argile en forme de rats et de souris ; quand ils avaient soufflé dessus en prononçant certaines paroles, l’argile s’animait et il en naissait des milliers de rongeurs qui aillaient où leur commandait le sorcier. On rencontre la même superstition, bien loin de là, dans la vallée d’Aoste : un jour, deux villageois virent les enfants d’une sorcière qui s’amusaient à modeler des boulettes de terre et à leur donner la forme de rats ; l’un d’eux ayant prononcé des paroles cabalistiques en étendant la main vers les boulettes, aussitôt elles s’animèrent, et devinrent des rats véritables qui allèrent se cacher sous les pierres.»

Rat-55280.jpg

Last edited by fallenRaziel (2011-05-24 17:33:26)


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#60 2011-05-25 08:34:57

HerbertWest
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Re: L'inspiration de Lovecraft

je hais Brown Jenkins! sad

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#61 2011-05-25 09:02:37

fallenRaziel
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Re: L'inspiration de Lovecraft

Pareil, il m'avait traumatisée dans le roman de Masterton (je suis en train de le relire d'ailleurs).

Sphinx (Prisonnier des pharaons)
Le sphinx, lion à tête humaine doté d’ailes d’aigle, est la plus énigmatique des créatures hybrides du Bestiaire fantastique.
Rien de plus naturel puisque c’est lui qui, placé par Héra à l’entrée de la ville de Thèbes vers 700 av. J.-C. pour terroriser les habitants et les punir de leur ivrognerie, proposait aux passants des énigmes qu’ils devaient résoudre sur-le-champ, sous peine d’être dévorés par le monstre.
Oedipe, fils de roi de Thèbes, mais ignorant tout de son origine, se présenta au sphinx qui lui posa cette énigme demeurée célèbre : «Quel est l’animal qui marche sur quatre pattes le matin, sur deux à midi et sur trois le soir ?» Oedipe répondit : «C’est l’homme ! Il marche à quatre pattes au matin de sa vie, sur ses deux jambes quand il est adulte et, vieillard, sur trois lorsqu’il s’aide d’une canne».
De dépit, le sphinx se jeta dans la mer depuis le sommet d’une montagne. Oedipe avait remporté la victoire, mais pas pour son bonheur car, reçu comme un libérateur par les habitants de Thèbes, il dut épouser la reine, qui n’était autre que sa propre mère, alors qu’en chemin il avait déjà tué, dans le savoir, son père.
Oedipe avait su résoudre l’énigme du sphinx, mais il n’avait pas su décrypter celle de sa propre naissance.
Le sphinx de Thèbes, ainsi que les autres sphinx utilisés par les Grecs pour garder leurs temples et leurs tombeaux, était d’origine orientale.
Le sphinx égyptien s’en distingue par l’absence d’ailes, comme on peut en juger par le fameux grand sphinx de pierre de Gizeh, près du Caire.
Les sphinx égyptiens et les sphinx orientaux (et helléniques) forment donc deux familles, cousines, certes, mais distinctes.
Selon la Société de cryptozoologie de Londres, le sphinx égyptien (lion à tête d’homme) fut domestiqué par les Mésopotamiens et les Egyptiens du Haut-Empire vers l’an 3000 av. J.-C., pour servir de gardien de tombes, de temples et de palais.
Cette espèce vit très longtemps, des siècles, voire des millénaires, mais passe le plus clair de son temps à dormir devant les lieux dont elle assume la garde.
Cependant, lorsqu’un imprudent tente de tromper leur vigilance, les sphinx s’éveillent en un éclair et fondent sur leur proie qu’ils déchiquettent en petits morceaux avant de l’avaler.
Leur longévité, ainsi que cette alternance de passivité et d’action, de cruauté et de sagesse, les fait ressembler par bien des points aux dragons occidentaux.
La femelle du sphinx, la sphinge, assumait les mêmes fonctions que le mâle, mais semblait relativement plus facile à domestiquer.
Les sphinx d’Egypte se propagèrent bientôt dans d’autres régions. Ainsi, le pharaon Amenemhat III (1844-1797 av. J.-C.) posta deux sphinx devant l’entrée du temple de Baal situé à Ras Shamra, en Syrie.
On dit que des sphinx furent également chargés de veiller sur le temple de Salomon. On apprend encore dans le Livre des rois qu’Hiram, roi de Tyr, avait envoyé un couple de sphinx à Jérusalem.

sphinx-monstre.gif

Last edited by fallenRaziel (2011-05-25 09:03:07)


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#62 2011-05-26 09:20:53

fallenRaziel
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Re: L'inspiration de Lovecraft

Tiamat (Dagon, Hydra ?)
Dans la cosmogonie babylonienne, Tiamat est un dragon femelle présidant à l’eau salée et au chaos. Son corps est composé du tronc d’un serpent python, de pattes de lézard, de serres d’aigle, d’ailes de chauve-souris et de cornes de taureau.
Elle arbore en outre une mâchoire de crocodile et des dents de lion. De son union avec Apsu, esprit de l’eau douce et de l’espace, naquirent des géants qui, contestant l’autorité de leur père, finirent par le tuer.
Pour se venger, Tiamat engendra des légions de dragons, de serpents géants, de scorpions et autres monstres effroyables qu’elle lança sur les traces de ses enfants.
Les géants choisirent un champion dans leurs rangs pour se défendre de Tiamat. C’est ainsi que Marduk, assis dans le char de l’orage, tirés par les chevaux des quatre vents, se lança à l’assaut du dragon qu’il captura avec un filet.
Il lui fit alors avaler un ouragan afin que son corps se mette à gonfler au point qu’elle ne puisse même  pas refermer ses mâchoires.
Marduk en profita pour lui décocher une flèche empoisonnée dans la gueule. Tiamat mourut sur le coup.
Alors Marduk brisa le crâne du dragon et fendit son corps en deux. D’une moitié, il façonna le ciel, qui devint la résidence des géants, et de l’autre il fit la terre, où vécurent les hommes créés à partir du sang d’un des dragons issus de Tiamat.

tiamat_marduk.jpg


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