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#1 2011-07-21 13:31:45

ShadowMan
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Re: [BD] Sherlock Holmes et le Necronomicon, de Sylvain Cordurié et Laci

Disponible le 24 août prochain:
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Ce n'est pas la première fois que l'on mêle Sherlock Holmes à HP.
A noter que Soleil un des éditeurs qui a le plus sorti de bande dessinée sur HP.

Last edited by admin (2016-09-14 07:28:20)

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#2 2013-05-12 20:36:13

Renziz
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Re: [BD] Sherlock Holmes et le Necronomicon, de Sylvain Cordurié et Laci

Merci pour la nouvelle, je cours de ce pas le réserver auprès de mon libraire (punaise, avec la réédition des strips 1967-1969 de Russ Manning pour Tarzan, ainsi que celle des aventures de Korak par le même Manning, ma carte bleue va chauffer).

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#3 2013-05-13 22:40:38

Pickman
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Re: [BD] Sherlock Holmes et le Necronomicon, de Sylvain Cordurié et Laci

Etant à la fois amateur de Lovecraft et de Sherlock Holmes, j'étais forcément tenté au départ. Mais je me demande ce que vaut cette BD au juste (déjà le premier tome) car les avis que j'ai pu lire du tome 1 m'ont plutôt refroidi.
Par ailleurs, cette collection 1800 me tentait beaucoup aussi (et ses superbes couvertures !) mais les quelques titres que j'ai lu m'ont déçu.


Un exemple d'avis sur BDthèque :

J'apprécie les récits de Sherlock Holmes et j'ai toujours été fasciné par le mythe Lovecraftien. Voir associés le Nécronomicon et l'enquêteur de Baker Street attisait donc mon intérêt même si je restais méfiant.
Et effectivement, j'ai été déçu car je n'ai rien retrouvé de ce que j'aimais dans l'un et l'autre de ces thèmes.

Là où les récits de Sherlock Holmes brillent par leur intelligence réaliste et par les déductions impressionnantes de son héros, je n'ai trouvé ici qu'un récit où le fantastique est beaucoup trop présent et écrase toute l'intrigue sous le flot de ses facilités et d'invraisemblances. Sherlock Holmes n'y est qu'un pantin manipulé dont on ne retrouve la fameuse personnalité dans ce premier tome que par une misanthropie superficielle et une unique déduction facile sur la base d'indices trop évidents. Pour le reste, il est baladé par les évènements et ne joue presque qu'un rôle de spectateur sans intérêt. Quant au mythe de Lovecraft, il se trouve relégué à une histoire de nécromancie et de sorciers sortis d'on ne sait où, le Nécronomicon ayant ici le rôle dévoyé d'un grimoire magique sans rien de la force et de l'angoisse indicible de la mythologie de Lovecraft.

Malgré un graphisme de qualité et une narration correcte quoique pas toujours très claire, je me suis ennuyé à la lecture de la première moitié de ce diptyque. Cette enquête n'en est pas une mais une simple suite d'évènements fantastiques faciles et sans charme et de personnages sans charisme. Je suis déçu.


Et l'autre critique confirme apparement ce ressenti :

Oui, le registre est clairement celui du fantastique. Fini les énigmes qui étaient résolues grâce à l'intelligence du maître. Place à l'ésotérisme avec toute les facilités que cela procure au scénario ! [...] On regrettera sans doute ce déchaînement de forces occultes sans la moindre explication rationnelle. Personnellement, je suis plutôt adepte de la version de Luc Brunschwig à savoir Holmes. C'est nettement deux crans au-dessus.


Donc, je suis dubitatif car ces deux avis disent, en substance, que ni l'amateur de Sherlock Holmes (avec ses spécificités qui le caractérise) ni celui du Mythe (avec les siennes) ne peuvent apparemment y trouver leur compte.
Et un Sherlock Holmes qui ne se livre à aucune véritable déduction me paraît à la fois incongru et dénature/appauvri le personnage

Si tu l'a lu, j'aimerais savoir ce que tu en pense, Kadath.

Last edited by Pickman (2013-05-13 22:43:11)

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#4 2013-05-29 00:22:46

Pickman
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Re: [BD] Sherlock Holmes et le Necronomicon, de Sylvain Cordurié et Laci

Oups, désolé Kadath. Je réalise que j'avais oublié de lire ta réponse.
Mieux vaut tard que jamais... wink
Et je ne peux qu'approuver ton avis, notamment sur Grands Anciens, qui m'a fait espérer une histoire pour finalement proposer tout autre chose.

Mais j'ajouterais que c'est, hélas, une des particularités de cette collection 1800.
Au départ, voir une collection qui reprendraient les grands mythes de la littérature populaire du 19iè siècle me tentait beaucoup.
Sans parler des belles couvertures, qui donnaient vraiment envie.
Mais j'ai vite été lassé par ce principe de "ratatouille" qui faisaient se croiser trop de personnages et de références. J'ai trouvé ça facile et opportuniste.
Et les scénarios ne m'ont jamais convaincu non plus.
Il n'y a que ASH que j'ai plus ou moins apprécié, par sa manière atypique de revisiter le mythe de Faust (et seulement lui !) avec quelques éléments steampunk et le style graphique empruntant un peu au manga qui m'avait intrigué.
Pour le reste...

KADATH wrote:

Un peu comme au ciné où en absence d'imagination, on nous sert des remakes et des préquelles qui tourne autour d"un "standard" du genre: exemple le mythe "Alien" ou "The Thing", "Prédator" aussi...on ralonge la sauce a n'en plus finir dans l'espoir de vendre, toujours vendre du faux neuf à un public conditionné à consommer de la quantité et de moins en moins de la qualité !

Un exemple encore plus frappant est le principe très américain des crossovers, qui proposent des rencontres Alien Vs Predators mais aussi des mélanges bien plus improbables du genre Alien Vs Predator Vs Terminator et Superman & Batman Vs Aliens & Predator.
On se croirait à des matchs de catch. smile
En plus, je me souviens d'une planche où l'on voyait Batman affronter un Alien et tenter de le ligoter (façon rodéo) avec je ne sais quel bat-filin. ^^
Doit-on rappeler que Batman n'est qu'un humain, sans super-pouvoirs. Et que les Aliens sont des créatures "bio-mécaniques" d'une force probablement colossale, avec un gueule rétractable puissante et de l'acide en guise de sang ?
Bonjour la vraisemblance !

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#5 2013-05-29 15:20:51

Renziz
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From: Vadelaincourt
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Re: [BD] Sherlock Holmes et le Necronomicon, de Sylvain Cordurié et Laci

Bruce Wayne n'est qu'un humain juste surentrainé, et artiste martial juste très pointu (entre autre). Pratiquant l'aïkido, (après un passage par le karaté) je peux te dire que la force n'entre pas toujours en ligne de compte, et jamais dans le cas des enseignements de Ueshiba senseï : tu dois pouvoir maîtriser un adversaire, qu'il pèse 150 ou 50 kgs, et tu as tout faux dès lors que tu forces(on pourrait presque dire dès lors que tu opposes ta force à l'adversaire, ta technique est mal réalisée). Ayant eu la chance de voir feu Tamura senseï en action (1m50 pour 50 kgs), et apprenant régulièrement à voler sur le tatami face à des petits femmes fluettes, crois-moi quand je te dis que c'est plus qu'une vue de l'esprit. Ceci dit, l'histoire dont tu parles, mon cher Pickman, sentait il est vrai le coup de commerce (je n'ai craqué que parce qu'elle était dessinée par berni Wrightson, un des dessinateurs qui a inspiré Andréas, et auquel il rend hommage dans la très lovecraftienne série Rork avec le personnage de Bernard Wright). On assiste par contre parfois à des réussites, comme le cross-over Superman-Alien, simplement intitulé Aliens pour l'original U.S, scénarisé par Dan Jurgens, et dessiné par Kevin Nowlan. Au final, je me demande si je vais acheter le tome 2 de Holmes, tant vous m'avez convaincu de sa piètre qualité.

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#6 2013-05-29 23:11:12

Pickman
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Re: [BD] Sherlock Holmes et le Necronomicon, de Sylvain Cordurié et Laci

KADATH wrote:

Les rencontres et les scénarios improbables sont légions dans la "fantasy" actuelle tant en BD qu'au cinéma. Cela fait partie d'un fait culturel qui est de fasciner le spectateur par "l'image" sans se préoccuper s'il existe un sens à l'action.

La crédibilité d'une histoire n'est que rarement prise en compte, seul compte l'intensité du show qui à l'heure du cinéma 3D est la préoccupation première. La valeur intellectuelle d'une oeuvre compte de moins en moins et on assiste ainsi à un appauvrissement général de l’imaginaire.

Ta remarque fait écho à une discussion que j'ai eu récemment à ce sujet, où je me plaignais du fait que, dans la plupart des films d'action (ou de SF qui, de toute façon, ne sont souvent aujourd'hui que des films d'action dans des contextes de SF ^^) actuels, les réalisateurs se préoccupaient de moins en moins de vraisemblance, préférant en mettre plein la vue avec des effets de style "pseudo-matrixiens" allant jusqu'au ridicule. Des films se fichant complètement des lois physiques et d'un minimum de crédibilité.
J'y ai repensé encore en voyant Abraham Lincoln, chasseur de vampires (film au demeurant amusant mais là n'est pas la question). Le type qui abat un arbre d'un seul coup de hache et la scène aberrante avec les chevaux en pleine course en sont des exemples frappants...
Après, on peut toujours me dire que nous sommes dans le fantastique mais, pour moi, ce n'est pas un argument : le fantastique crée sa propre logique, certes. Du moins en ce qui concerne des événements et des créatures de type surnaturelles, donc il est normal de prendre des libertés avec les lois normalement admises. Qu'un vampire possède une force colossale, pas de problème. En revanche, que son adversaire humain en ait presque autant, c'est idiot.
Je pense aussi à Wanted, avec des types qui traversent des vitres sans une seule coupure et des balles à la trajectoire qui s'incurvent.
Là encore, on me dit : "oui mais c'est du comics !"
Et alors ? Les gens ne saignent pas dans les comics ? Les balles se fichent de la physique ? Bon, si vous voulez mais à partir de là, on peut faire absolument n'importe quoi. Moi, j'ai du mal à accepter ça.
The Dark Knight Rises aussi compte pas mal d'invraisemblances gênantes.
 
Et même si je fais abstraction du fantastique et de la "fantaisie comics", c'est de toute façon pareil avec les films d'action pur ou d'aventure.
Regardez Indiana Jones par exemple, dans le premier film surtout.
Il est évident que ce type, en tant que héros de serial, a des capacités physiques supérieurs à celles de la plupart d'entre nous. Normal.
Mais ce qu'il fait reste dans les normes de la physique telle qu'elle existe. On ne le voit pas shooter dans une mitraillette et la rattraper au vol après une acrobatie aérienne. Ou couper un tank en deux avec une machette.
On peut aussi faire une comparaison éclairante entre Die Hard 1 et Die Hard 4 pour se rendre compte de l'escalade dans l'invraisemblance entre le cinéma des 80's et celui d'aujourd'hui.
Même si dans Piège de Cristal, on peut toujours trouver les situations exagérées (encore que les affrontements au corps à corps restent dans les limites de l'acceptable), c'est autre chose avec le coup de la bagnole que McLaine parvient à projeter contre un hélico je ne sais trop comment.
Dans Matrix, les performances hors-normes des personnages s'expliquaient par le fait que les scènes d'action se déroulaient dans un monde virtuel.
Mais là, on reste dans le monde réel, avec ses lois et ses limites. Que l'on enfreint aujourd'hui à tire-larigot pour le "fun".
C'est un peu devenu une sorte de jeu, du genre "qui ira le plus loin".

La perte du sens de l'action que tu évoque est aussi un problème. Dans beaucoup de films mais même en restant dans le domaine du film d'action.
Dans la plupart des films d'action et les polars des 70's et début 80's par exemple (si on excepte les "schwarzeneggeries" comme Commando), l'action (et la violence, autre débat !) n'empêchait pas le film d'avoir souvent un propos. Et dans les 70's, une dimension sociale très présente.
Aujourd'hui, c'est plus gratuit, superficiel, des films qui permettent rarement un second degré de lecture.
Bref, presque tout est sacrifié au style.
Evidemment, tout ça est aussi lié au progrès technologique, qui permet des choses que l'on ne pouvait se permettre il y a 30/40 ans. Mais ce n'est pas parce qu'on dispose de ces moyens qu'il faut faire n'importe quoi.
On notera en passant que cette nouvelle manière de filmer l'action, ultra stylisée et sans souci de vraisemblance, est très influencée par le cinéma asiatique.
Et, de mon point de vue, le cinéma occidental n'y a pas gagné.

Autre genre à pâtir de cette perte de sens : le "survival", qui est devenu une mode actuellement.
Il suffit de comparer Délivrance (1972), le modèle indépassable selon moi, ou encore Sans retour (1981) avec tous ces survivals crétins actuels qui ne s'intéressent qu'à l'aspect thriller et viscéral sans avoir de fond, se distinguant difficilement d'un slasher pour ados.
Et, d'ailleurs, sont nettement moins passionnants.

Le pire, c'est que tout ça semble tellement admis par la majorité du public que je me sens souvent seul, relégué dans la catégorie des "vieux cons pinailleurs et nostalgiques qui ne savent pas apprécier le fun".
En fait, je veux bien admettre que tout cela a un côté fun (Lincoln m'a tout de même diverti) mais ça me gêne quand même quand l'invraisemblance se généralise, y compris dans des films au contexte plus ou moins réaliste d'ailleurs (contamination ?).


Quant à l'appauvrissement général de l'imaginaire (autre sujet), il y aurait aussi beaucoup à dire en effet (si je ne craignais que mon post soit vraiment trop long).
Perte de la suggestion (il s'agit de tout montrer), univers formatés, narration exagérément explicite, perte de poésie (un mot qui n'a plus guère de sens de nos jours...)
Aussi, je suis toujours ravi quand sortent des exceptions comme Le labyrinthe de Pan ou le très beau Le secret de Térabithia (faussement présenté - et c'est très révélateur ! - comme une sorte de Narnia mais en réalité un film pour la jeunesse qui incite à créer son propre imaginaire, sensible, juste, touchant, intelligent, tenant compte de la réalité et de ses problèmes aussi... bref, un des rares films estampillé "fantasy" qui ne prend pas les jeunes pour des con(sommateurs)).

Désolé de la longeur du post, d'autant qu'il s'éloigne de la BD et aurait eut davantage sa place dans un fil ciné, mais c'était l'occasion d'en parler en rebondissant sur ta remarque.

Last edited by Pickman (2013-05-29 23:12:13)

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#7 2013-05-30 18:35:35

Renziz
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From: Vadelaincourt
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Re: [BD] Sherlock Holmes et le Necronomicon, de Sylvain Cordurié et Laci

Mon cher pickman, j'admire ta résistance : j'ai laissé tomber Mc Laine au moment où il écrasait des bagnoles sur un transport avec son 4X4.

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#8 2013-05-30 22:12:43

The_Whisperer
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Re: [BD] Sherlock Holmes et le Necronomicon, de Sylvain Cordurié et Laci

Ce genre de débats que j ai souvent en ce moment sur les arts ou la culture ont tendance à me rendre encore plus misanthrope... Bon ici c est pas le genre à vouloir faire passer Marc Levy pour de la culture, je peux tranquillement avouer que je pense tout à fait la même chose de ces cinématographiques questions. Et en effet, Le secret de Térabithia en particulier, qu on me présentait comme un Narnia, m a agréablement surpris smile

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